
Nicaragua, mon trajet
Un peu d’histoire et dates importantes
Il est probable que les premiers habitants paléoindiens occupent le territoire dès 6 000 ans av. J.-C. Les empreintes pétrifiées dans la boue volcanique des Huellas de Acahualinca à Managua ainsi que d’autres indices archéologiques le laissent supposer. Au début du XVIe siècle plusieurs groupes amérindiens se partagent le pays.
Le premier Européen à fouler le sol du Nicaragua est Christophe Colomb. Fuyant la tempête au cours de son quatrième voyage, il aborde le 12 septembre 1502 au Cabo Gracias a Dios à l’embouchure de la rivière Coco sur la côte des Caraïbes. Il en prend possession au nom du roi d’Espagne.
En 1522, le conquistador Gil González Dávila avec une petite troupe venant du Panama et traversant le Costa Rica est le premier à pénétrer au Nicaragua côté Pacifique où il explore les fertiles vallées de l’ouest avant de se faire refouler au Panama. Plusieurs expéditions sont ensuite montées par les Espagnols en 1524 et fondent les deux premiers établissements à Granada sur la rive du lac Nicaragua et à León sur celle du lac de Managua.
Les indigènes furent décimés en quelques décennies par la répression, l’esclavage et les maladies, mais aussi par les conflits entre les différentes forces espagnoles qui ont engendré une série de batailles connues sous le nom de guerres des capitaines.
Pendant la période coloniale, le Nicaragua a été la principale voie entre le Pacifique et l’Atlantique grâce à une circulation aisée par les fleuves et les lacs.
En 1610, l’éruption du volcan Momotombo détruisit la capitale Léon qui fut reconstruite au nord-ouest du site original. Le pays est alors relativement calme, entrecoupé de rebellions mineures rapidement réprimées. Toutefois la côte des Caraïbes subit de fréquents raids des pirates anglais, français et hollandais. La ville de Granada a été dévastée par deux fois en 1658 et 1660.
Les Espagnols s’installèrent surtout sur la côte Pacifique au climat plus sain, évitant de s’enfoncer dans la jungle de la côte Atlantique. Celle-ci fut alors colonisée par les Anglais à partir du Honduras britannique jusqu’au fleuve San Juan. Ils y installèrent dès 1687 un royaume fantoche la Moskitia (ou Mosquitia), dont le monarque était nommé par le gouverneur de la Jamaïque. Les Anglais y introduisirent aussi des esclaves noirs.
Le changement dynastique consécutif à la guerre de Succession d’Espagne (1701-1714) va avoir des conséquences durables sur les colonies espagnoles.
L’indépendance fut proclamée en 1821 et, en 1823, le Nicaragua devint membre des Provinces-Unies d’Amérique centrale dont il se sépara en 1838 pour devenir une république indépendante.
Idéale pour la construction d’un canal reliant l’océan Pacifique à l’océan Atlantique, la position du Nicaragua attisa les ambitions des Britanniques qui établirent un protectorat sur la côte des Mosquitos, entre 1841 et 1848.
La découverte de l’or en Californie en 1848 provoque une des plus grandes transhumances du siècle. La position stratégique du Nicaragua et la perspective de construire un canal reliant l’océan Pacifique et l’océan Atlantique attisent les rivalités des grandes puissances: Angleterre, France et États-Unis, qui toutes s’intéressent au Projet de canal du Nicaragua. Un homme d’affaires américain Cornelius Vanderbilt organise une route transcontinentale de New-York à San Francisco en passant par le Río San Juan permettant de gagner le lac Nicaragua, puis la côte Pacifique. Il obtient également le 26 août 1849, le droit de construction d’un canal interocéanique au profit de sa société la Accessory Transit Company
Pendant les sept décennies qui suivirent l’indépendance, les gouvernements libéraux et conservateurs alternèrent au pouvoir non sans rivalités. En 1855, William Walker, un aventurier américain à qui les libéraux avaient demandé un soutien, envahit le pays à la tête d’une armée de mercenaires et s’autoproclama président. Il fut évincé en 1857.
Les libéraux restent au pouvoir de 1900 jusqu’à 1912, avec l’impulsion du nationaliste José Santos Zelaya qui refuse le chaperonnage américain. Néanmoins, les Etats-Unis y envoient des troupes de Marines chargés du maintien de l’ordre. C’est uniquement en 1927 que le général Augusto César Sandino et 3 000 hommes opposent une résistance populaire à l’interventionnisme des Etats-Unis.
Le Nicaragua entre dans une guerre civile avec des revendication d’indépendance totale, menée par le général Sandino. Ce n’est que quelques années plus tard que les Américains, ne pouvant pas calmer ce déchainement national accepteront de négocier avec les Sandinistes en leur accordant quelques concessions en échange de la mise au pouvoir de Anastasio Somoza Garcia en 1933. Berné par les américains, le général Sandino est par la suite assassiné par la garde nationale, le Général Somoza va prendre le pouvoir pour plusieurs décennies en installant une véritable dynastie qui règnera pendant plus de 40 ans. Ce n’est que dans les années 60 que le Front Sandiniste de Libération Nationale (FSLN) recommence à prendre l’importance dans le paysage politique. La révolution de 1979 voit la dictatude des Somoza tomber au profit du pouvoir des Sandinistes.
Les luttes nationales se sont fait de plus en plus présentes dans le pays à partir de 1960, le FSLN (Front Sandiniste de Libération Nationale) est maintenu en ordre par 12 personnalités intellectuelles et politiques ce qui leur vaut le surnom de « Los doce ». Leur gouvernement était d’abord un gouvernement révolutionnaire mené par des institutions créées pour ramener l’ordre national. A force de grandes campagnes politiques communistes qui visent l’alphabétisation de la population, le pays se relève peu à peu de ses années de souffrance. Les années 80 voient un lent et difficile cheminement vers la paix civile, tandis que les Etats-Unis cherchent à maintenir leur influence à travers la création d’un mouvement appelé des « contra revolucionarios » (contre révolutionnaires).
Après la chute de Somoza en 1979, un gouvernement de réconciliation nationale est mis en place par quelques intellectuels importants du pays dont deux futurs présidents : Daniel Ortega et Violeta Barrios de Chamorro.
Daniel Ortega qui élu en 1984 pour son premier mandat, le sandiniste est élu avec 63% des voix. Les américains décident de stopper leurs aides financières et déclenchent un embargo commercial. Des négociations entre « contras » et sandinistes finissent par aboutir et une nouvelle constitution voit le jour en 1987.
Après Ortega, Chamorro et son parti des « contras », plus libérale, dirige le pays. En 2007, le sandiniste Daniel Ortega revient au pouvoir, y reste et y est toujours actuellement.
Jusqu’en 1990, le pays abritait une guerilla qui logiquement n’attirait pas les foules. Depuis les années 2000, le pays s’est « démocratisé » et s’est doté d’infrastructures plus que correctes. Les protestations de 2018 ont cependant remué le pays. En effet, une majorité de Nicaraguayens souhaitaient le départ du président actuel qui en est à son 3ème mandat et a installé un régime considéré comme relativement autoritaire. 1 an plus tard, la situation s’est calmée, le gouvernement et les positions d’Ortega n’ont pas changé et le pays a retrouvé un calme relatif. Le pays attend patiemment les élections de novembre 2021.
Longtemps considéré comme le pays le plus sûr d’Amérique centrale, le Nicaragua reste surtout l’un des pays les plus pauvres de la région. Son histoire complexe et les multiples rebondissements qui la parsème donnent à ce pays tout le caractère qu’on lui connaît. Il n’y a aucun danger à voyager par ici, un peu de bons sens et d’organisation suffisent pour assurer un séjour incroyable.
( Sources Wikipedia, Wikipedia, Voyage Nicaragua)
Le Nicaragua

Le Nicaragua est un pays d’Amérique centrale. Il est limitrophe du Costa Rica au sud et du Honduras au nord. Il est bordé par l’océan Pacifique à l’ouest et la mer des Caraïbes à l’est.
L’origine du nom du Nicaragua n’est pas élucidée et divise encore les historiens et les linguistes. Selon une version, le terme vient du nahuatl nic-Anahuac (signifiant Jusqu’ici ensemble avec la mer). La version la plus populaire, mais peu soutenue par des experts, fait dériver le Nicaragua de Nicarao, qui aurait été le chef de la population indigène ayant accueilli les premiers conquérants espagnols sur les rives du lac Nicaragua (ou lac Cocibolca). Gil González Dávila lui donna le nom de mer d’eau douce, associant le nom du cacique au terme espagnol d’agua (eau).
Il occupe une superficie de 129 494 km2 dont 120 254 km2 de terre. Le pays compte environ 5,8 millions d’habitants.
Le territoire est ainsi constellé de volcans : 25 en tout, alignés pour une bonne partie à l’ouest, le long de la cordillère des Marrabios.
Six sont actifs, dont le Cerro Negro, le plus jeune cône d’Amérique Centrale, apparu en 1850. Il a connu pas moins de 23 éruptions depuis cette date, la dernière en 1999. Des éruptions plus récentes ont eu lieu au Concepción (2007), l’un des deux volcans formant l’île d’Ometepe, au cœur du lac de Nicaragua, et au San Cristóbal, le plus haut volcan du pays (1 745 m), qui a encore fait pleuvoir des cendres en septembre et décembre 2012. Quant au célèbre Masaya, protégé dans le cadre d’un parc national, il est en activité quasi constante, même si l’on assiste surtout au dégazage de son cratère principal.
Le climat est tropical dans les basses terres, plus frais sur les plateaux. La côte caraïbe reçoit beaucoup plus de précipitations que la côte pacifique. La température globale du Nicaragua varie entre 28 et 33 degrés Celsius.
Selon le recensement national de 2017, les principales dénominations chrétiennes sont l’Église catholique romaine 50%, Évangélisme 33.2%, Autres 2.9%, sans religion 13.2%.
La langue espagnole est parlée dans l’ensemble du pays, mais l’anglais est utilisé sur la côte caribéenne et sur les îles des Corn islands.
Le Nicaragua s’est particulièrement distingué au début des années 1980 en lançant une campagne d’alphabétisation massive. Le taux d’analphabétisme a ainsi chuté de 53 % à 13 % selon l’UNESCO.
La monnaie est le córdoba (C$), il existe des billets de 10 à 500 córdobas (la plupart désormais en polymère) et des pièces (assez peu utilisées) de 10, 25 et 50 centavos, 1 et 5 córdobas. En janvier 2020, 1 € = 37 C$.
Le dollar américain est la devise de référence au Nicaragua. Il est même souvent accepté en lieu et place du córdoba, à un taux plus ou moins défavorable. Assurez-vous d’avoir des billets en bon état ; dans le cas contraire, ils risqueraient d’être refusés
Mon trajet au Nicaragua
Cette carte représente mon trajet final effectué au Nicaragua. Vous pouvez vous en servir de base en la copiant et en la modifiant pour vos besoins.
Je suis arrivée au Nicaragua à partir du Guatemala. Voir l’article sur le sujet.
Dans les articles suivants vous trouverez les villes visitées et les activités effectuées :
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- León

