
Volcan Telica
Le Telica est un autre volcan actif de la chaine volcanique du Nicaragua. Celui ci se trouve dans la région de León. Son altitude est seulement de 1 061 m.
Quelle agence choisir ?
La plupart des agences de León, comme Volcano Day, Quetzaltrekkers, et d’autres, proposent la montée du Telica. Dans ce que j’ai pu voir, il y a en général trois offres.
La première est la montée et la descente du volcan dans la journée, c’est la moins chère des offres et la plus classique car ne demande pas beaucoup d’organisation.
Pour la seconde, on vous propose la montée pour voir le couché du soleil en haut du volcan. La descente se fait à la nuit tombée avec un retour en voiture.
Et la dernière qui je pense me parait la mieux, c’est celle en deux jours où vous pouvez rester dormir sur les flancs du volcan. Vous êtes sûr d’avoir aussi le coucher du soleil, et le lever par la même occasion.
Pour ma part, j’ai choisi de réaliser cette ascension par moi même sans l’aide d’agence en une journée. Je serais bien rester dormir en haut mais dans ce cas il faut avoir en sa possession tout le matériel pour bivouaquer. Ce qui n’était pas mon cas.
La Randonnée
Pour accéder au sommet, il existe plusieurs chemins, le plus connu et le plus simple, celui que j’ai effectué, passe par la ville de San Jacinto comme sur le plan suivant :
Max elevation: 896 m
Min elevation: 192 m
Total time: 04:31:15
Pour se rendre à San Jacinto, il suffit de prendre un bus local à la gare centrale de León et se rendre à l’entrée de la ville de San Jacinto (15C$). L’entrée du parc se trouve juste un peu plus loin. L’entrée est de 70C$ par personne.
Le plan sur place propose plusieurs chemins mais il n’est pas très clair et ancien. Je me suis basé par celui proposé par MAPS.ME.
La randonnée commence par un champ de boue bouillonnante. Sur un terrain plat on peut distinguer un ensemble de trous d’où sortent des fumées à l’odeur de soufre. Un chemin de pierre est dessiné sur le sol pour guider la traversée. En s’approchant on peut clairement distinguer la boue qui chauffe et bout en permanence.
Se couvrir le visage pour éviter de trop respirer le soufre qui s’en échappe. Et je pense qu’il n’est pas possible de se badigeonner le corps avec même si on dit que c’est bon pour la peau.
A l’arrière plan on peut distinguer le Santa Clara, un autre petit volcan qui se trouve au bord du chemin avant le Telica.
Le chemin se trouve juste un peu derrière. Pour être sûr que vous êtes sur la bonne route, il faudra passer par dessus un pipeline à l’aide d’un petit escalier fait à cette occasion, prendre la route vers la droite sur 50m puis rentrer sur un gros chemin de terre sur la gauche.
Ensuite on entre petit à petit dans la forêt et dans des chemins pratiqués par les fermiers qui transportent leurs produits sur des charrettes tirées par des chevaux ou des bœufs. Le chemin, qui ressemble à un tunnel formé par les arbres, est agréable car ombragé.
Le chemin est facile à suivre, vous tomberez juste sur une ou deux intersections où il faudra bien regarder votre plan.
C’est au moment où on doit sortir de la forêt et commencer à entrer dans les champs que cela se complique. J’ai mal suivi le plan MAPS.ME au point situé à 4,6km à peu près, on voit que je m’écarte de la ligne rouge avant d’y revenir un peu plus loin. Sur place, il ne faut pas prendre sur la droite en gardant la trace et traverser le ru, mais bien s’engager dans le chemin à travers le champ. Je m’en suis rendu compte un peu tard et ce fut un peu galère de revenir et retrouver le vrai chemin, les aléas de la découverte par soi même, donc ne suivez pas à la lettre le parcours à ce moment là. Par la suite, il sera compliqué de garder le bon chemin aussi car il disparait parfois dans les blés ou l’herbe qui reprend le dessus. Tenter de rester sur les grosses traces jusqu’à trouver le chemin qui grimpe sur la colline vers le 8eme km et cela redevient facile à suivre.
Par contre c’est à partir de ce moment là que commence la vraie difficulté physique et que la montée débute vraiment. On passe de champs cultivables, à des herbes hautes, puis à une foret tropicale, où l’on se demande comment elle fait pour survivre ici, pour finir sur un champ de pierres désertique à l’arrivée sur le cratère. Les paysages sont vraiment beaux et la vue sur la plaine est très agréable aussi.
Juste après la forêt, vous tomberez sur une clôture en barbelés avec le chemin qui continue tout droit et un escalier en pierre qui monte sur la gauche. Le chemin en face mène derrière le volcan et sur la route qui redescend. Il faudra prendre le chemin qui suit l’escalier en pierre sur la gauche pour arriver au sommet.
Le Volcan
Juste avant l’arrivée au cratère, on commence à distinguer les autres volcans de la chaine. Le El Hoyo vers le sud et le San Cristobal au Nord. Et bien sur le gros cratère fumant du Telica.
Le bord du cratère est facile d’accès, il est protégé par un simple cordage qui ne sert pas à grand chose à part limiter la zone dangereuse. De plus ce cordage ne fait même pas le tour complet. L’odeur de soufre y est très fort, se protéger le visage avec un foulard ou un bandana.
Sur place on trouvera deux volcanologues qui étaient en train de faire des relevés de températures et d’activités du volcan. Ils se baladent chaque semaine de volcan en volcan pour faire ses mesures et les surveiller.
La vue est superbe en haut sur les plaines avoisinantes.
J’ai tenté de prendre le fond du cratère, mis à part de la fumée, on ne distingue pas de lave. Le volcanologue nous a dit que même la nuit on ne distingue rien, les pierres ayant recouvert en majorité le cratère. Pourtant sur d’autres blogs j’ai pu lire qu’il était possible de voir la lave au fond. Du coup je ne regrette pas de ne pas l’avoir fait de nuit.
Il est possible de redescendre par un autre chemin et d’aller jusqu’au point de vue indiqué sur la carte MAPS.ME. On traverse le vieux champ de lave et de vieilles pierres volcaniques. On peut même y croiser un arbre qui semble être vieux et tout seul au pied du volcan, et plus loin des os de bêtes, ou peut être d’anciens touristes, qui sait.
Nous nous sommes un peu égarés dans le champs et éloignés du chemin pour enfin le retrouver un peu plus loin. En redescendant nous croisons les deux volcanologues qui repartaient aussi par le chemin principal et ma comparse leur demande s’ils peuvent nous ramener en ville. Ils acceptent et on redescend donc vers leur pick up.
Le trajet suivant montre donc le chemin qui redescend de l’autre coté du volcan, vers les habitations :
Max elevation: 886 m
Min elevation: 736 m
Total time: 01:06:00
Le trajet suivant montre le trajet retour en voiture :
Max elevation: 740 m
Min elevation: 113 m
Total time: 00:56:49
Ce chemin peut aussi être emprunté pour monter ou descendre à pied. Par contre en regardant le paysage du retour, j’ai beaucoup moins apprécié, il passe par une route longeant des maisons d’une population assez pauvre et c’est une vrai décharge à ciel ouvert, c’est bien dommage.
Bilan
Si vous n’avez pas la chance d’être raccompagné comme nous, privilégier l’aller retour sur le chemin de San Jacinto qui pour moi reste le plus sympa. Vous aurez aussi la possibilité de reprendre le même bus. Sur l’autre chemin je ne sais pas quelles sont les possibilités pour rentrer.
Dans l’ensemble la randonnée n’est pas compliquée. Une légère difficulté sur la montée et sur le fait de bien trouver sa route mais au pire vous faites un petit détour dans la brousse.
Je n’ai pas vu où se trouvait le terrain de camping proposé par les agences lors du trek de deux jours. Il doit se trouver au bas de la pente et dans ce cas je le trouve moins intéressant que celui que j’ai eu au El Hoyo.
Si je dois comparer avec mon autre trek, j’ai une préférence pour celui du El Hoyo au niveau de la vue que l’on a en haut du volcan et au niveau de l’emplacement des tentes, malgré que la difficulté physique soit plus grande pour y arriver.

